Tenter de rêver l’obscur

Exposition solo

Centre d’art actuel Bang (Espace Virtuel), Chicoutimi (Canada)
24 septembre au 13 novembre 2020
Dans le cadre de l’exposition collective Espace Texte matière, regroupant le travail des artistes Cindy Dumais, Julien Boily, Marie-Andrée Pellerin, Sara Létourneau et Mathieu Valade.

BPS22 Musée d’art de la province du Hainault, Charleroi (Belgique)
du 19 juin au 12 septembre 2021
dans le cadre de l'exposition LETTRES DE MISARCHIE

Sara Létourneau présente un corpus installatif réalisé suite aux recherches qu’elle a menées sur la figure de la sorcière dans le cadre de sa résidence au BPS22, en Belgique, à l’automne 2019.

Avec la pièce textile Les courtepointes noires, Les feuilles mortes et Les 28 tasses en céramique, ainsi que la pièce sonore multiphonique La sorcière et la vidéo d’art Flumina, l’artiste développe l’idée de la sorcière comme icône des mouvements écoféministes.

À travers cette production, elle tente de développer de nouveaux récits et imaginaires afin d’ouvrir les horizons et de développer de nouvelles façons de vivre et de voir le monde. Elle cherche à susciter des rapprochements et à recréer des liens entre l’humain et son environnement, en questionnant les rapports de dominations, autant dans les sphères sociales qu’environnementales, et en mettant en lumière le sensible et l’invisible.

Ses œuvres sont imprégnées du geste et de la présence de l’artiste. Elles laissent voir les traces du temps requis dans le travail manuel et artisanal de la courtepointe et des modelages en céramique. Sa voix chuchotée, parlée et sibilante dans la pièce sonore et son corps en action dans la vidéo Flumina entrent en relation avec la nature et les éléments.

Entrevue Sara Létourneau - Exposition Tenter de rêver l'obscur
Les courtepointes noires

Les quatre grandes courtepointes monochromes noires, mesurant 205 cm x 152 cm chacune et réalisées à partir de vêtements noirs usagés, présentent en piqure un texte-manifeste écrit par l’artiste sur la sorcière et sa symbolique. Les mots sont ici lisibles dans l’obscurité, par bribes, sur les différentes matières textiles. Les vêtements utilisés ramènent au corps, les couvertures à la protection, au réconfort, et le travail de la courtepointe au temps et à l’engagement de l’artiste qui a travaillé pendant cinq mois à temps plein à la production de cette seule série.

Les feuilles mortes

L’installation Les feuilles mortes consiste en une accumulation d’une soixantaine de modelages de feuilles mortes en céramique noire. Ces délicates reproductions imputrescibles, patiemment façonnées par l’artiste, évoquent les gisements de charbon, les quatre éléments (essentiels au processus de fabrication) et les cycles de la matière organique.

Les 28 tasses

Les 28 tasses, modelées de la même céramique noire, sont remplies à chaque jour d’une infusion aromatique de plantes locales. La lumière se reflète sur le liquide, créant une série de petites lueurs lunaire sur le mur. Le format des tasses, qui rappelle celui de la coupe menstruelle, et leur nombre évoquent les cycles lunaires et menstruels.

La sorcière

L’œuvre sonore La sorcière diffusée en quadriphonie immerge le spectateur dans un environnement où le texte-manifeste déconstruit côtoie des matières sonores enveloppantes et mystérieuses. Cette pièce est diffusée dans un espace complètement vide et noir, où seul un faisceau lumineux circulaire invite les visiteurs à se rendre au centre de l’espace d’écoute.

Crédit photos: Paul Cimon

Site du Centre d'art actuel Bang: https://centrebang.ca/programmation/espace-texte-matiere/

Article du journal Le Quotidien sur l'exposition: Sara Létourneau défolklorise la sorcière

Sara Létourneau